I need help. ❀ Ft. Tai Yang.

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

Un soupir, quelques gouttes d'eau salées perlaient le long de mon visage avant que je ne puisse déposer délicatement mes mains contre mon visage afin de pouvoir frotter vaguement celui-ci. Mon Dieu. Comment allais-je faire pour me sortir de cette situation ?
Coincée dans une ruelle, mon buste se soulevait à une rythme effréné, mon souffle saccadé. J'avais fui. Une nouvelle fois, et comme d'habitude. La pénombre plombait la ville, seules les lumières de rues principales et celle que procurait la lune m'aidait à trouver mon chemin, malgré tout, les endroits les moins éclairés étaient les plus propices à un échappatoire. Je déglutissais difficilement tout en jetant mon dévolu sur l'écran de mon portable, plus de batteries. C'était bien ma veine.

↻ Rewind.

Un appel manqué. Surprenant. Je jetais un coup d'œil vers l'horloge qui pointait son nez tout juste sur le mur qui se trouvait face à moi. J'avais trouvé refuge au sein d'une collocation de plusieurs amis qui m'avait aidée suite à ma situation précaire, mais je n'allais guère pouvoir rester bien longtemps. C'est donc, un sac à dos sur le dos, les cheveux légèrement en bataille, mon corps meurtri de bleue suite à quelques coups reçu quelques jours auparavant. C'était douloureux, mais je tachais de passer à travers cela. Le pas de la porte passé, j'avais tout de même pris soin de laisser un message contre le réfrigérateur disant, mots pour mot « Je suis désolé, merci pour tout. » ; simple, clair et net. Je ne savais guère si j'allais reposer un pied ici un jour, mais, dans tous les cas, j'étais heureuse d'avoir eu ce semblant de tranquillité au sein de cette battisse durant quelques nuits. Un message venait d'être envoyé sur mon portable, celui-ci m'indiquait plus exactement un rendez-vous, ou tout du moins, le lieu auquel je devais me rendre afin d'agir.
Je venais délicatement pincer ma lèvre inférieure tandis que je me laissais entraîner dans la ville qu'est Séoul, ou plus exactement : Gangnam. Lieu réputé par ses fêtes, ses soirées, et bien plus encore. C'est le coin idéal afin de passer inaperçu à chacun des échanges dont je devais faire.

J'avais daignée prendre l'autobus jusqu'à ma destination finale. Cette poudre blanche en mains, j'avais appris à agir en toute discrétion, j'étais l'un des meilleurs éléments, et pourtant, cette vie n'était en aucun cas celle que j'avais imaginée obtenir en posant les pieds en Corée du Sud.

La chaleur, les lumières, une transe, des jeunes vagabondant dans les rues, je me frayais un chemin à travers cette décadence tandis que j'avais atteint le point final de ma route. Et le point de départ de cette négociation. Prix, poids, contenance, type, tout devait être discuté, et ce n'est qu'en voyant le ciel qui se trouvait face à moi que je compris que ceci n'allait guère se dérouler comme j'avais pu l'imaginer. J'étais anxieuse sous cet air fière et certaine de mes capacités.

Je laissais ces hommes peu accueillants me laisser entraîner au sein de l'un des bars qui se trouvaient non loin de nous. Coin v.i.p. Comme d'habitude d'ailleurs. Je prenais place face à ces hommes, je ne tarissais pas d'éloge sur les expressions faciales qu'ils affichaient. Je ne pouvais déceler aucune faille. J'allais devoir donner un petit peu de ma personne, je suppose.

▶ Play.

« Merde.. » ; soufflais-je. J'entendis encore les cris de ces hommes parvenir jusqu'à mes tympans. Ils ne lâcheraient pas l'affaire aussi facilement, je crois, j'avais eu une de ces peurs. Je tremblais telle une feuille fébrile face à un coup de vent. Je n'avais pas eu confiance en eux et j'avais préféré fuir en prétextant me rendre aux toilettes.
Un bon coup d'adrénaline et j'étais de nouveau partie à travers cette course-poursuite jusqu'à atteindre un coin plus illuminé. De grandes battisses s'offraient à moi, je courais sans réellement me retourner, tête baissée, je fonçais sans réellement avoir de but précis.
Ou du moins, jusqu'au moment ou mon corps vint heurter un corps solide.
« Outch.. » ; grognais-je avant que je ne daigne porter mon regard vers cette chose, ou personne.

Avais-je provoqué le destin par cette chute, ou celui-ci était réellement contre moi. Cet homme n'était en aucun cas celui-ci que je désirais voir à l'heure actuelle, et encore moins dans une telle situation. Une situation de faiblesse, c'était le pire moment dans lequel je pouvais le croiser, et évidemment, c'était maintenant.

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

J'étais crevé. Jamais je n'avais passé une semaine aussi remplie de rebondissements. Je soufflai en lâchant les clés de ma voiture sur le comptoir de l'entrée de mon loft et retirais ensuite mes chaussures. Je n'avais qu'une hâte, c'était de me foutre dans mon lit et de dormir jusqu'à dans deux jours. Chose impossible pour moi. Enfin tout du moins, si je voulais gagner l'argent des contrats, je devais les honorer, et donc me présenter aux shootings. J'étais définitivement mort, mais aussi mort de faim. Je crevais la dalle. Plus de vingt-quatre heures que je n'avais rien avalé pour le plus grand plaisir du photographe. Mais pas de mon corps évidemment. J'ouvrais alors le frigo, posant une main sur le haut de celui-ci et cherchait quelques secondes des yeux une chose dont je raffolais dans ce pays : des triangles kimbap. Mais rien. Nada. Quedal. Je n'en avais pas. Je ne voyais donc plus qu'une solution.

Mon manteau à nouveau sur le dos, je fermais la porte derrière moi et appelai l’ascenseur pour descendre au rez de chaussé de cette grande tour de lofts. Il pelait grave à cette heure là, mais pour des kimbap, j'était prêt à ressortir. Je soufflai dans mes mains pour les réchauffer et me dirigeai vers la supérette la plus proche de chez moi. Ils me connaissaient bien là bas. que ce soir à deux heures du matin pour de la bière, à six heures pour du dentifrice ou à dix heures du soir pour des kimbap. Comme aujourd'hui. Je poussais la porte, faisant sonner la clochette au passage et allait directement à la quête de mon petit bonheur. Il restait trois au thon. Mes préférés. J'empoignais ces dernier rebuts et allait les payer en déposant un billet de dix mille wons, offrant le change à cette petite étudiante qui était là pour se faire de l'argent de poche. Moi généreux ? Qu'avec les gens qui me faisaient pitié.

Je ressortais finalement de la boutique, remontant le col de mon pull jusqu'au niveau de mon nez. Je caillais trop, vite mon appart, la chaleur. J'avais hâte d'une chose après les semaines comme ça : me pavaner en tee shirt et en caleçon à ma guise chez moi. Mais apparemment cette jeune fille qui venait de me foncer dedans n'était pas de cet avis et avait préféré s'étaler au sol, après avoir foncé tête baissée dans mon torse.

« Outch.. »

Cette voix. Je pourrais la reconnaître entre milles. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire là ? Habillée comme une clocharde en plus. J'avais eu un léger rictus puis lui avais tout de même tendu la main pour qu'elle se relève.

« Quelle surprise. » ; je lui lâchai la main une fois qu'elle était debout et la toisais quelques secondes. Ce n'était pas vraiment comme ça que je l'avais quittée là bas. Elle était plutôt au sommet de sa gloire alors que là j'avais l'impression d'avoir affaire à quelqu'un qui n'avait pour simplement logement qu'un tas de cartons dans les couloirs du métro.

« En espérant ne pas te revoir. » ; je tournais les talons, prêt à rentrer chez moi sans demander mon reste. Je n'avais plus rien à voir avec cette fille. Même si j'avouais secrètement vouloir savoir ce qu'elle faisait à Séoul, plus précisément à Gangnam, et encore plus précisément à quelques mètres de chez moi. Est-ce qu'elle savait que j'avais finalement réussi sans qu'elle soit dans mes pattes ?

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

« En espérant ne pas te revoir. ». Formidable.
Tai Yang. Où l'homme que je ne souhaitais guère voir en ce moment précis, ni même avant, ou après. Je n'avais aucune envie de le voir depuis l'étape « divorce en chine » que nous avions traversé. Un passé commun, et pourtant, nous étions comme deux étrangers se bousculant, échangeant simplement quelques banalités et ce n'est que, sans réellement comprendre le pourquoi du comment, je me permis de m'attacher et ce simple et unique vêtement qui barrait son torse du froid afin de le stopper dans son mouvement. Il souhaitait partir, je ne souhaitais guère le voir rester, et pourtant. J'avais besoin de lui. Ma fierté avait déjà été balancée aux oubliettes et c'est, sans gêne que je permis de glisser mon corps meurtri et amincis derrière le sien. Je déglutissais difficilement tout en fronçant les sourcils à l'entente des quelques cris stridents de ces hommes qui tachaient de me retrouver, avec tant bien que mal, j'avais réussi à les semer. Pourtant, ils tournaient en rond au travers de ces rues, ruelles et pâté de maisons, appartements ou immeubles. Apparemment, il habitait ici. Je jetais un coup d'œil vers le bâtiment qui s'offrait à ma vue, comprenant alors, que ta situation s'était grandement amélioré, comparé à la mienne d'ailleurs. J'avais débarqué dans ce pays qu'est la Corée du Sud dans l'espoir de trouver refuge et liberté, tout en espérant réussir à remonter la pente que je venais de dévaler suite à ce divorce, et pourtant, c'était bien pire. Je me permettais de changer d'endroit d'habitation tous les deux jours, j'avais peu de quoi manger et ma situation n'était guère, de plus, agréable. Je retournais à la case départ.

Tandis que mes doigts s'entremêlaient contre ce tissu chaud de ce vêtement qu'il portait, je me permettais de le tirer très légèrement afin de le stopper dans son élan. « J'ai besoin de ton aide. » ; soufflais-je. Ces quelques propos me blessaient davantage. Je ne m'étais, en aucun cas, imaginée devoir demander de l'aide à quelqu'un, et encore moins à cet homme.
Je me permettais de tourner les talons afin de pouvoir lui faire face, je ne souhaitais guère lui affliger cet instant de pitié. Malgré tout, ces cris stridents qui perçaient le silence tout en affligeant à mon propre prénom une touche écœurante, m'obligeaient à agir.
Je pris une lourde inspiration tout en serrant les poings afin d'amener mon courage jusqu'à mes lèvres.
Ma déesse intérieure, quant à elle, m'encourageait, elle agitait ses pompons tout en sautillant sur place.

« Tai Yang. J'ai vraiment besoin de ton aide. Je t'en prie. » ; je le suppliais. Dans le passé, je n'aurais jamais été capable d'agir comme tel, et pourtant, ce pays m'avait changée, en mal, en bien, je ne savais guère. Et pourtant, j'avais tout de même une petite idée là-dessus.
Je me permettais de réajuster mes vêtements avant que les cris ne puissent se faire bien plus présents, aussitôt, entendu, aussitôt, réagis. J'avais entrepris de le tirer à mes côtés hors de cette rue, visible sous ce lampadaire afin de rejoindre l'ombre.
J'avais peur.

Mon cœur tambourinait de nouveau contre ma poitrine, je tremblais davantage, j'étais fatiguée. Si cet homme ne souhaitait pas m'aider, je crois bien que je n'aurais aucun moyen de me sortir de cette mauvaise passe.

Le froid me glaçait l'échine, je délaissais l'emprise que j'avais contre l'un de ses bras. Il avait changé. En bien, en mal, je ne connaissais guère la réponse, et pourtant, il avait l'air bien plus froid et hautain. Était-ce à cause de son changement de situation ? Une nouvelle femme ? Une nouvelle vie ? Je concevais que notre rencontre n'avait aucunement été prévue. Je concevais le fait que je pouvais déranger son train-train de vie.
Et, sans gêne, je lui demandais de l'aide.

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

Cela faisait maintenant plus de dix mois que nous avions divorcé. Que j'étais parti de Chine et que j'avais entamé ma carrière ici. Et elle, qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Vêtue de la sorte... Heureusement que nous n'avions plus aucun lien sinon j'aurais directement dit à tout le monde qu'elle me faisait honte. Je décidais donc de me retourner sans aucun scrupules, la laissant là, transie par le froid. Mais elle en avait donc décidé autrement puisque sa main était venue s'agripper fermement à mon pull. Non, non et encore non ! Lâche moi. Je gonflai mon torse et laissais un soupir échapper mes lèvres. Si elle ne l'avait pas entendu alors elle faisait la sourde oreille. Et si elle n'avait pas compris que je ne voulais pas d'elle, que ce soir ce soir, demain ou même dans dix mois, alors elle était devenue complètement conne. Je baissais les yeux sur ses deux mains maintenant posées sur mon ventre, par dessus mon pull. Qu'est-ce qu'elle avait en tête ? J'étais prêt à refaire un autre pas pour me dégager de son emprise alors que j'avais senti son ventre, sa poitrine et son visage se coller à mon dos. Elle jouait à quoi... « J'ai besoin de ton aide. ». C'était bien la meilleure réplique de ma journée. Depuis quand les ex femmes viennent demander de l'aide à leur ex-mari qu'elles ont littéralement laissé tomber alors qu'ils étaient encore unis ?

J'arquais un sourcil alors qu'elle avait finalement décidé de me faire face. Je baissais les yeux pour regarder cette personne insignifiante à mes yeux alors qu'elle avait un regard apeuré. Comme si quelque chose allait lui arriver. Et je m'en foutais totalement. J'étais la seule personne important à mes yeux depuis que je l'avais quittée. Je baissais les yeux un peu plus bas et voyais qu'elle avait ses deux poings serrés très fort, ses phalanges étaient blanches. Elle aussi ça lui arrachait la gueule de me parler alors ? Pourquoi est-ce qu'elle le faisait ? Vraiment les femmes faisaient sans arrêt des trucs complètement inexplicables pour nous les hommes. « Tai Yang. J'ai vraiment besoin de ton aide. Je t'en prie. » ; elle m'en priait. C'était beau à entendre. Mais je n'avais rien envie de faire pour elle. Je tournais soudainement les yeux vers le fond de la rue qui menait à la rue principale, trois silhouettes étaient là, et les trois hurlaient son prénom à en perdre haleine. Bon sang, dans quelle merde elle s'était foutue, vraiment ?! Je soufflai pour de bon alors qu'elle avait accroché sa main à mon coude pour m'entraîner dans un coin sombre de ma rue.

« T'avises pas de m'entraîner dans ta merde Hana, j'ai pas besoin de ça. » ; je la forçai à lâcher prise sur mon coude et reculais de quelques pas, j'étais de nouveau dans la lumière et elle dans la pénombre. Je commençai à reprendre ma route vers chez moi, mon estomac criant famine et sachant très bien que j'avais trois kimbap qui m'attendaient dans l'une de mes poches. Mais heureusement pour elle, malheureusement pour moi, j'avais entendu ses mecs se rapprocher, comme un con, je n'avais pas hésité à me retourner et à lui attraper le bras, la tirant à tout vitesse jusqu'au parking de ma résidence.

« Putain, t'abuses tu le sais ça ? Tu me fais chier, débrouilles-toi maintenant, je veux plus te voir. » ; je lui lançai un regard meurtrier, soufflai une nouvelle fois et me retournais pour accéder à l’ascenseur qui me mènerait directement à l'étage de mon appartement. Je n'avais pas eu le temps de voir les deux portes se fermer qu'elle y avait glissé son pied, et une main pour les retenir. « Tu te fous de ma gueule ? J'ai dis que je voulais plus te voir. » et c'est là que je m'étais rendu compte qu'elle n'avait pas tant changé que ça. Sans aucune réponse elle était montée dans l'ascenseur et avait appuyé sur le bouton pour refermer les portes. Je décidais donc d'appuyer sur le bouton de mon étage. Je lui claquerais la porte au nez, de toutes les façons.

Je prenais quelques secondes pour la toiser de haut en bas alors qu'elle fixait un point invisible. Elle était rachitique, marquée, et avait des cernes. Moche quoi. J'avais été marié avec elle pendant quatre ans et je ne l'avais jamais vu aussi peu en forme, et pourtant on en avait vécu des hauts et des bas à cause de son travail.

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

Ces cris me glaçaient le sang, je fus prise de quelques sursauts bien à cause de ceux-ci lorsque je me retrouvais finalement seule sous cette ombre. À croire que j'allais devoir rester seule face à ces hommes, je doute de mes capacités physiques actuelles, ni même de ma capacité à fuir actuellement et tu n'avais guère l'air de vouloir m'aider. Tu me fuyais, comme la peste. J'avais été la principale source de notre divorce, je le concevais, mais au vu de la situation actuelle, je ne voyais aucune autre éventualité que d'oublier cette étape de notre vie commune durant un court laps de temps. J'avais tout bonnement besoin d'un endroit où me recueillir. Un endroit dans lequel ces hommes ne pourraient en aucun cas m'atteindre. Un endroit où la chaleur ne serait guère en option. Un endroit calme. Il est vrai que j'avais de l'espoir, peut-être était-il en vain au vu des réponses que tu m'avais offertes, et pourtant, voilà que tu m'entraînais à tes côtés jusqu'à un simple et unique parking. Peut-être était-ce celui de la résidence où tu habitais actuellement ? Dans tous les cas, cela devait bien faire plusieurs mois sans que je n'aie pu poser les pieds dans une bâtisse similaire. J'avais abandonné tout espoir d'y remettre un jour les pieds, mais cet espoir s'animait de nouveau. Je n'allais en aucun cas laisser cette chance me glisser entre les doigts malgré le fait que tu es clairement annoncé : « Putain, t'abuses tu le sais ça ? Tu me fais chier, débrouille-toi maintenant, je veux plus te voir. »
J'avais perdu toute conscience. Me débrouiller seule actuellement n'était pas dans mes capacités, mais je ne souhaitais en aucun cas que tu puisses t'occuper de moi dans cet état, je tâcherais de me débrouiller seule. C'est bien pour cela que je me permis d'intervenir lorsque tu trouvais refuge au sein de cet ascenseur. Cette boite argentée et mécanisée n'allait pas me stopper aussi rapidement. J'avais du fil à retordre malgré la fatigue et la faiblesse qui daignaient pointer le bout de leur nez, je puisais dans mes dernières ressources. Je me frayais un chemin à l'intérieur de cet espace cloîtré et confis sous tes mots peu agréables qui parvenaient jusqu'à mes tympans. Quel con, alors. Depuis quand cet homme que je considérais comme mon ex-mari était devenu aussi acerbe, froid, exaspérant et vulgaire ? Il n'était en rien comparable à celui-ci que je connaissais.
J'avais beau porter quelques coups d'œil envers ta personne, physiquement, je ne pouvais pas nier le fait que tu avait changé, en bien. Plutôt bien habillé, bien paré, bien présenté. Je sais particulièrement bien que tu éprouvais un amour inconditionnel pour les vêtements, mon argent avait d'ailleurs contribué à cela durant ces quelques années que nous avions passées ensemble. Ah, joie des souvenirs désagréables.

Je laissais mon corps reposer très légèrement contre l'une des parois avant que je ne puisse comprendre que nous étions arrivés à destination. Son étage. Plutôt haut, d'ailleurs. Je n'imaginais même pas la vue implacable que cet appartement devait t'offrir, bon sang. Alors, il avait obtenu un travail plutôt important, je suppose.
Je me contentais de descendre en même temps que ta personne sous cet air exaspéré que tu affichais. Tiens donc, tu pressais le pas, quel con. J'agissais de manière similaire jusqu'à pouvoir atteindre cette porte de cet antre qui t'appartenait. « Laisse-moi entrer, Tai Yang, je partirais, dans une heure, maximum. Ensuite, tu n'entendras plus parler de ma personne. » ; encore une fois, je faisais pitié.
Et pourtant, une fois la porte ouverte. Je me permis d'entrer sans réellement te demander ton autorisation. J'avais tout bonnement ôté mes chaussures tout en les délaissant dans un coin de l'entrée avant que je ne puisse trouver refuge contre ces vitres proéminentes qui se trouvaient au sein de ce salon. J'avais tout bonnement le besoin d'observer ce qu'il se trimait à l'extérieur depuis cette tour qui m'offrait ce semblant de sécurité. Pourtant, j'avais bel et bien l'impression que cette situation n'allait pas durer. Tu allais très rapidement me remettre à ma place ou tout bonnement me jeter hors de cet appartement. Bon sang.

« Je sais ce que tu vas me dire, je me tais, je bougerais dès qu'ils seront partis. »

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

Je soufflai une nouvelle fois comme un bœuf. Qu'est-ce qu'elle pouvait m'agacer. toujours à agir comme ça la chantait, elle était déjà comme ça à l'époque, mais bizarrement à cause de mes sentiments je ne m'en étais pas rendu compte. Bordel comment j'avais fait pour la demander en mariage ? Question sans réponse, décidément. Je sentais son regard posé sur moi dans l'ascenseur alors que j'avais cessé de baisser la tête sur elle. Je n'allais pas me faire un froissement de muscles rien que pour elle, hein. Je sortais mes mains de mes poches avec la ferme intention de la semer dans le couloir. Mes grandes jambes m'aideraient dans cet effort. Dernier que je fournirais de ma journée. Je voulais manger ce putain de kimbap dans mon peu en regardant Walking Dead ou même How I Met Your Mother, (chose que moi, je ne raconterais jamais à mes enfants, puisque je ne pense pas assurer la descendance des Wang, mes parents risqueraient de kidnapper cet enfant si c'est un garçon, et de l'élever sans même me demander mon avis.)

Une fois en face de ma porte, elle s'était presque mise à courir pour pouvoir m'emboîter le pas. Bordel, quelle emmerdeuse. « Laisse-moi entrer, Tai Yang, je partirais, dans une heure, maximum. Ensuite, tu n'entendras plus parler de ma personne. » ; Je la poussais de devant ma porte afin de pouvoir taper mon code en toute intimité, mais une fois le bip de la porte entendu, elle m'avait poussé d'un coup de coude de crevette et était rentrée. Aussitôt retiré ses chaussures et s'était réfugiée sur la marche qui bordait les baies vitrées du salon. Je restais perplexe et la regardait poser ses mains sur les vitres. Dégage ces mains de là putain, je déteste les vitres sales... J'inspirais et expirais deux ou trois fois avant de me décider à retirer mon manteau et à le balancer sur mon lit, de la porte de ma chambre. Je rangeai mes chaussures dans le placard de l'entrée et glissais mes pieds dans des chaussons. J'en sortais une paire de ce même placard et les lui apportais. Elle s'était alors tournée vers moi : « Je sais ce que tu vas me dire, je me tais, je bougerais dès qu'ils seront partis. » ; oh comme ça elle savait ce que j'allais dire ? J'en doutais.

« T'es toujours aussi casse-couilles. Et puis retires tes mains de cette vitre bordel ! » ; je finissais par lancer les chaussons à ses pieds avant de me retourner. « Ils sont à ma fiancée, prends-en soins. » ; je venais de réaliser que j'avais finalement besoin d'un peu de détente avant d'aller dormir ce soir. J'avais donc décidé que je m'amuserais un peu avec elle, jusqu'à ce qu'elle parte de mon appartement lorsqu'ils seraient partis. Je n'avais aucune idée de ce dont elle parlait, mais bon. Mon ventre venait de me rappeler à l'ordre. Je n'avais rien mangé depuis bien trop longtemps ! Je retournais à ma chambre, attrapait le col de mon manteau et fouillait dans les grandes poches pour trouver mon précieux de la soirée. Un léger sourire avait étiré mes lèvres à la vision de ces derniers.

J'allais à la cuisine avec les trois dans les mains, les coupait en morceaux égaux et les servait sur une petite assiette. Je me servais un grand verre de coca, une petite coupelle avec du kimchi et le tour était joué. Je m'installais sur mon canapé, lâchant mes chausson au passage te posais mes longues jambes sur la table du salon. J'attrapai la télécommande posée sur un des accoudoirs et mettait en route ma chaîne préférée. Je mangeai ensuite une tranche de kimbap, et tournais les yeux vers elle. Je n'avais même pas envie de lui en proposer tellement je crevais la dalle. « Tu respires trop fort. » un petit rictus s'était formé sur mes lèvres alors qu'elle regardait toujours en bas, dans le vide. « Tu vas encore rester longtemps ? Je voudrais pas être vu avec une autre femme alors qu'on va bientôt se marier, tu vois. En plus mon ex femme, c'est craignos, je lui ai même pas parlé de toi tellement j'ai honte de mon passé. »

J'enfile quelques autres morceaux de kimbap toujours en attendant la réaction qu'elle va avoir. Son air, ou même son ton détermineront le cours de l'heure à venir.

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

À quoi est-ce que je m'attendais ? Un traitement de faveur ? Apparemment, très peu pour lui. Je soupirais, laissant ainsi une légère couche de buée se former contre cette vitre, contre laquelle mes mains restaient fermement collées contre cette baie-vitrée. Aussi autoritaire et exaspérant pouvais-tu être, je n'étais en aucun cas une personne digne de recevoir des propos aussi acerbes et distincts que ceux dont tu faisait part. Vulgaire. Je ne pensais guère pouvoir entendre de tels propos traverser un jour tes lippes au vu de l'éducation que tu avais reçu depuis ton plus jeune âge, malheureusement des événements surprenants peuvent bel et bien amener une personne à changer du tout au tout. Nous étions très certainement de bons exemples, actuellement.
Je tachais malgré tout de faire abstraction de toutes ces choses qu'il s'amusait à faire, ou débiter afin de me faire réagir : dans un premier temps, les chaussons, laissant ensuite part à une fiancé imaginaire jusqu'à ne plus m'autoriser le droit de respirer. Quel con, alors.
Tu avais pourtant l'air de t'amuser, tel un pacha, tu affichais cette mine radieuse tout en engloutissant ces mets purement coréens sans retenue. Un vrai gamin, et pourtant, j'aurais tout aussi bien apprécié d'être à ta place à cet instant précis. Ne se souciant que de ma propre personne, profitant ainsi du confort et de l'argent coulant à flots. Quelques mois auparavant, j'aurais très bien pu être dans une situation similaire, et pourtant, je me retrouvais là, sans rien.
Mon corps tremblait de nouveau suite à la chaleur ambiante qui différenciant totalement de celle à l'extérieur, mais je gardais tout de même ce que je considérais comme mon manteau sur le dos tout en venant blottir mes mains aux seins de manches et retroussant celles-ci vers l'avant afin d'y cacher une légère partie tandis que je persistais à observer ces hommes. Tout du moins, jusqu'à l'entente de tes propos.
« Tu vas encore rester longtemps ? Je ne voudrais pas être vu avec une autre femme alors qu'on va bientôt se marier, tu vois. En plus, mon ex femme, c'est craignos, je ne lui ai même pas parlé de toi tellement j'ai honte de mon passé. » ; la connerie. J'avais pourtant, automatiquement réagis. Ces fameux chaussons en main, ils avaient trouvé refuge contre ton visage, ou simplement ton torse. Dans tous les cas, ils avaient atteint ma cible principale.

« Tu vas encore parler ainsi durant longtemps ? Si tu avais vraiment une femme à tes côtés actuellement, je doute que tu sois seul à l'heure actuelle. » ; je me permis de lever les yeux vers le ciel avant que je ne puisse soupirer d'une manière bien plus bruyante qu'auparavant. Il avait ce don d'énerver n'importe quelle personne, aussi calme peut-elle être, à l'aide de simples propos et cet air hautain.
« Enfin. Si tu as tellement honte de moi auprès de ta fiancé imaginaire, dis-lui seulement que je suis une étrangère tellement conne, chiante et perdue, umpf. » ; finissais-je par souffler.
Au fond, avait-tu réellement honte de ma personne ? Il est vrai qu'ainsi, je n'étais guère présentable et pourtant le fait qu'une autre femme puisse se présenter à tes côtés me dérangeais davantage. Je le conçois que le divorce, avait été, en grande partie, engendré par ma propre personne. Mais je ne pouvais en aucun cas négliger le fait que nous avions passé plus de quatre années consécutives aux côtés de l'autre.

Je me laissais ainsi glisser jusqu'à ce que mes genoux puissent atteindre cette marche sur laquelle je me trouvais tout en pourtant une nouvelle fois mon attention vers l'extérieur. Je n'avais guère la force de me maintenir debout durant bien longtemps, et pourtant, j'affichais cette position de faiblesse par rapport à ta personne. Je jouais avec le feu. Comme je le faisais depuis plusieurs semaines déjà.
Mon front vint rejoindre la vitre tandis que je clignais des yeux à multiples reprises afin de garder une certaine concentration. « Partez, bon sang... » ; murmurais-je tout en triturant très légèrement mes doigts entre eux. Heureusement pour moi, seulement mon prénom était connu dans ce milieu, mais un sentiment de peur résidait toujours en moi. Je laissais mon esprit divaguer tout en imaginant les pires scénarios.

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

Je venais de me recevoir une paire de chaussons en plein dans le torse. Elle était pas sérieuse tout de même ? Je la laissais rester chez moi qu'elle se couvre des nigauds en bas et elle trouvait le moyen de m'agresser physiquement ? Je me relevais et lui lançais un regard noir dont moi seul avait le secret. Je n'allais pas me laisser faire. Est-ce qu'elle savait au moins combien ce corps valait ? J'entreprenais de poser mon assiette de Kimbap, mon verre de coca et me dirigeai vers elle ; « Tu vas encore parler ainsi durant longtemps ? Si tu avais vraiment une femme à tes côtés actuellement, je doute que tu sois seul à l'heure actuelle. » ; nouveau rictus de ma part. Je parlais trop dans mon propre appartement alors ? C'est elle qui aurait du fermer sa bouche dès lors qu'elle avait mis les pieds chez moi. Je n'acceptai pas la façon qu'elle avait de me parler maintenant. Elle n'aurait jamais osé me tenir tête à l'époque. Mais évidemment nous avions tous les deux changé. J'étais devenu un connard, j'en avais conscience. Et je me portais plutôt pas mal.

Bon. Elle avait aussi compris mon petit manège par rapport à une fiancée imaginaire. Merde. Je ravalais ma colère pour ce lancer de chaussons et continuait tout de même à m'approcher d'elle, j'étais à présent à quelques centimètres d'elle, prêt à lui tordre le coup en deux à la moindre phrase qui ne me plairait pas. Elle soufflait quelques secondes, sur les vitres, évidement, faisant de la buée sur ces dernières. Les carreaux !! « Enfin. Si tu as tellement honte de moi auprès de ta fiancé imaginaire, dis-lui seulement que je suis une étrangère tellement conne, chiante et perdue, umpf. » ; je ne pouvais plus jouer la carte du mensonge puisqu'elle avait tout découvert vite. Elle avait toujours été très perspicace. Même les jours ou je lui disais que je n'étais pas sorti mais qu'en réalisé j'avais dépensé son salaire, elle s'en rendait compte. Ah le passé... Je ne pouvais même pas dire « Ah le bon vieux temps » comme une personne nostalgique, car c'était un passé douloureux pour moi. Et je lui en voulais encore d'avoir gâché ces années de ma vie. J'étais prêt à tout pour elle alors que je ne recevais rien en retour. Quel con j'étais merde. J'allais m'asseoir en face d'elle, sur la marche de la fenêtre et étendais mes jambes sur le sol stratifié.

« Bon alors, c'est qui ? » demandais-je finalement en jetant un œil vers le bas de mon immeuble. Avec cette vue pourrie que je me tapais, bien sur je ne voyais rien, mais au moins faire semblant. Je n'allais pas supporter longtemps de la voir dans mon appart, transie de froid, alors autant faire la conversation. Même si cela changerait en rien mon point de vue sur elle. Je posais mes yeux sur elle pour constater qu'elle avait toujours un main sur la vitre. Je tendais alors simplement le bras pour la lui retirer. Un coup bref de main et le tour était joué. « Ne t'avises pas de recommencer ou alors je te garde comme bonne pendant une durée indéterminée. ». Je décidais ensuite de me relever pour aller chercher mon repas du soir et retournais m'asseoir près d'elle. Pas question que je partage, je posais donc l'assiette sur mes genoux alors que je buvais une grande gorgée de cette boisson ultra sucrée. J'enfilais quelques autres morceaux de riz et m'adossais à la fenêtre.

« J'ai pas de fiancée t'as raison. J'voulais juste voir ta tronche maintenant que les rôles sont inversés. Le divorce nous a pas réussi à tous les deux à ce que je vois. » ; Mon fort intérieur se permettait de la narguer bien plus que ça, mais je préférais tout de même rester soft. J'avais quand même un bon fond. Pas tout le temps. Encore moins les jours où on venait me faire chier dans mon petit quotidien comme elle l'avait fait aujourd'hui. Mais je prenais sur moi. Je finissais mon assiette et retournais la poser dans la cuisine tout en prenant au passage un des magasines dans lesquels j'étais apparu. Je lui posais sur les genoux, avec un sourire dont seul moi était capable. Ce sourire qu'elle adorait voir quand elle rentrait du travail et que j'avais passé ma putain de journée cloué au canapé.

« Tiens, regarde la magnificence de ton ex à ses débuts. »

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

Un nouveau soupir traversait mes lippes tandis que j'observais avec attention les moindres faits et gestes de ces hommes, tous vêtus de noir. Ils allaient très certainement abandonner, au bout d'un certain temps, le froid les pousseraient sûrement à trouver refuge au sein du bar duquel j'avais rapidement fui. Je déglutissais difficilement à l'idée d'imaginer la réaction des personnes qui m'avaient ordonné de rejoindre ces hommes afin de vendre ces produits illicites. Je ne les avais encore jamais déçus jusqu'à maintenant, et pourtant, j'avais déjà vu les sentences que certaines personnes devaient subir suite à un échec. Coups, blessures, insultes et bien plus encore. Un vague frisson de dégoût, mélangé à la peur parcourait mon échine suite à ces quelques images qui vinrent traverser mon esprit, malgré tout, ta présence à mes côtés me permit de retomber sur la terre ferme. Tu te trouvais là, assis à mes côtés. Je devais bien avouer que dans d'autre circonstance, cette scène aurait bien être davantage agréable, malheureusement, je doute que cela puisse le devenir un jour.
Tu étais si... Distant. Froid. Hautain. Ô grand jamais je n'aurais imaginé devoir faire face à une personnalité similaire, ou du moins, pour ta personne. Enfin, l'éducation et ta situation financière dans laquelle tu te trouvait auparavant avaient très certainement du jouée un rôle là-dessus. Je me contentais de lever rapidement les yeux vers le ciel avant que mon attention ne puisse se tourner vers ta personne. Quel con, version deux.
« Bon alors, c'est qui ? » ; était-il vraiment intéressé où faisait-il simplement semblant ? Sincèrement, je ne savais guère différencier la sincérité de l'ironie à l'instant présent. Et ce n'est qu'après le fait que tu as osé une nouvelle fois me réprimander telle une gamine qui aurait fait une bêtise, à propos des vitres que je touchais sans cesse que je me permis de réfléchir à une réponse.
Devais-je réellement t'offrir une réponse sincère ? J'allais très certainement me faire juger, en mal. Ô désespoir quand tu nous tiens. Je me torturais l'esprit tandis que t'amusait à me torturer davantage.
« Je n'ai pas de fiancée t'as raison. J'voulais juste voir ta tronche maintenant que les rôles sont inversés. Le divorce ne nous a pas réussis à tous les deux à ce que je vois. »
Le magazine en mains, je ne comprenais guère où tu venais en venir avant que je ne puisse découvrir que ton portrait se trouvait sur cette couverture. « Tiens, regarde la magnificence de ton ex à ses débuts. » Je portais mon regard vers chacune des pages. Embêtée. Surprise. J'étais clairement sur le cul.

Je m'installais finalement en tailleur à tes côtés tout en laissant mon corps rejoindre la baie-vitrée afin de garder un semblant d'appui. Je ne pouvais en aucun cas négliger le fait que ces photographies étaient fortement réussies. Prônant évidemment cette beauté naturelle dont tu faisais part. Ce homme que j'avais aimé durant plusieurs années avait finalement obtenu ce dont il désirait. Gloire, argent et célébrité grâce à son physique.

« C'est qui ? Ce sont des hommes qui souhaitaient tout bonnement ma mort, peut-être aurais-tu du me laisser en bas, finalement. En ce qui concerne ta fiancée imaginaire, tu n'as jamais été très doué pour les mensonges, idiot. Et pour finir, je te dirais tout bonnement... Félicitations. Au moins, toi, tu as réussi à t'en sortir dans ce pays. » ; répliquais-je tout en laissant le magazine claquer contre mes jambes une fois celui-ci scruté.

Ils étaient finalement partis suite à un coup d'œil que j'avais offert vers cet extérieur, et pourtant, la chaleur que cet appartement m'offrait me poussait à vouloir rester. Devrais-je te demander une nouvelle fois de l'aide afin de rester ici simplement durant une nuit ? L'éventualité de profiter d'un confort longtemps oublié. Tu avais blagué sur le fait que j'aurais très bien pu obtenir le rôle de technicienne de surface, ou plus précisément : femme de ménage, ou bonne.

Mon regard se portant sur ta personne, te fixant. Je me redresse tout en délaissant chacune de mes mèches qui venaient de heurter mon visage afin de glisser celles-ci derrière mes oreilles. Je me raclais la gorger d'une manière peu bruyante avant que je ne puisse attirer ton attention en pointant mon index contre l'une de tes épaules.
« Si je nettoie tout. Tu me laisserais rester ici cette nuit, hein ? »

C'était déstabilisant de devoir te supplier, ou demander de l'aide à ta personne ainsi. Je détruisais petit à petit cette image de femme stable, active et dépendante que j'avais construit durant ces quelques années auprès de ta personne.

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

Elle s'était installée presque confortablement pour regarder les pages du premier magasine dans lequel j'avais pu apparaître. Une collection d'une bonne cinquantaine d'autres traînait ici et là dans ma chambre, dans les toilettes et même sous mon lit. Un jour il faudrait que je les regroupe et que j'en fasse u ne étagère dans le salon. Mh ouais, ça sonnait pas mal cette idée. Je gardais mes yeux posés sur elle. Est-ce qu'elle allait répondre à ma première question ? J'étais tout de même curieux de savoir qui est-ce qui avait pu la foutre dans un état pareil. Elle que j'avais quitté en pleine forme, pleine d'argent et dans une situation stable, je la retrouvais habillée en fripes, amaigrie et trouillarde. Nous avions vraiment changé du tout au tout. J'en étais complètement bluffé. « C'est qui ? Ce sont des hommes qui souhaitaient tout bonnement ma mort, peut-être aurais-tu du me laisser en bas, finalement. En ce qui concerne ta fiancée imaginaire, tu n'as jamais été très doué pour les mensonges, idiot. Et pour finir, je te dirais tout bonnement... Félicitations. Au moins, toi, tu as réussi à t'en sortir dans ce pays. » ; Bon... elle était dans un sacré pétrin, à ce que je pouvais comprendre. Mais c en'était pas mes affaires. Je me demandais juste comment elle qui était si sérieuse avait pu se foutre dans une merde pareille.

Je détournais les yeux de sa personne pour finalement fixer un point en face de moi. J'étais une personne qui n'aimait que sa propre personne, mais savoir qu'elle était dans un pétrin pareil ne me laissait pas indifférent non plus. J'espérais simplement qu'elle arrive à s'en sortir avant de finir au tour et qu'on m'annonce que mon ex femme s'était fait battre à mort par des camés. Je ne lui souhaitait tout de même pas ça, même si l'idée de la voir souffrir me faisais un peu jubiler. JE mettais ces pensées dans un côté de ma tête alors qu'elle s'était tournée vers moi. Son regard qui me fixait me mettait mal à l'aise. Je savais très bien qu'elle avait quelques chose à me demander, et dans tout les cas il fallait que j'arrive à dire non, auquel cas je serais fourré dans la merde avec elle. Si ma compagnie apprenait ça, je serais dans une belle merde. « Si je nettoie tout. Tu me laisserais rester ici cette nuit, hein ? » ; QU'EST-CE QUE JE DISAIS ! Elle me faisait définitivement chier.

Je la regardais quelques secondes puis posais mes yeux sur l'extérieur. Il caillait à mort, comment je pouvais avoir l'idée de la foutre dehors ? Elle avait vraiment bien gagné son coup à forcer l'entrée de mon appartement, putain. Je me relevais en soupirant et enfouissais mes mains dans mes poches.
« T'es à la rue pour me demander ça, Hana ? » ; il fallait que je sache. Pour que je puisse anticiper les emmerdes dans lesquelles elle serait capable de me fourrer en sa compagnie. Je prenais le temps de réfléchir quelques secondes. Voire même quelques minutes. Je savais très bien qu'au final je n'allais pas lui refuser ça, mais je pensais aux tâches que je lui ferais faire, hé. Rien n'est gratuit dans la vie, elle voulait un toit, elle aurait des corvées, c'était aussi simple que ça.

« Bon, ok. T'auras le canapé, puisque j'ai pas d'autre chambre, passes le balai et fais moi à manger, j'ai pas eu assez de mes kimbap. » ; c'était à présent à mon tour de lui faire vivre l'enfer de la personne qui était sans le sou et qui cherchait tout ce qu'il pouvait faire pour pouvoir garder un toit sur sa tête. « Je te préviens, je déteste le bruit, qu'on me dérange et qu'on me réveille. J'te garde jusqu'à fin janvier, après il devrait faire moins froid tu pourras rester dehors. »

crackle bones

Jiang Hana a écrit:: Welcome to my playtime
I can't hide from you.

Environs dix heures du soir | Tenue.

« T'es à la rue pour me demander ça, Hana ? » ; tout du moins, tu m'appelais par mon prénom. Ceci était un bon point, je n'avais pas obtenu un surnom plutôt désagréable que tu aurais pu inventer sur le tas afin de me taquiner davantage, ou tout bonnement, m'ennuyer comme tu t'amusais à le faire depuis l'instant où mon corps se permit de heurter le tien. Je soupirais. Tu avais deviné juste. Je n'étais une personne que nous pouvions désigner comme étant « sans domicile fixe », mais il est vrai que je changeais assez souvent d'habitation. Chez quelques connaissances, des personnes que je considérais comme des amis. Et maintenant, j'avais un léger espoir de rester ici, dans cette bâtisse, cet appartement, et ce, durant une nuit. Je clignais des yeux à de multiples reprises tout en resserrant très légèrement mes doigts entre eux. Laissant ainsi la simple et unique couleur de mes membres appuyés disparaître en une couleur blanchâtre. « Bon, ok. T'auras le canapé, puisque je n'ai pas d'autre chambre, passe le balai et fais moi à manger, j'ai pas eu assez de mes kimbap. »
Oh, le canapé. Sincèrement, je me contre-fichais pas mal de devoir rejoindre Morphée sur ce simple et unique canapé, il avait plutôt l'air confortable, et je ne ferai en aucun cas ma difficile ; je me contenterais de dormir ici simplement une nuit. C'est donc, avec un certain entrain que je me permis de me redresser assez rapidement. Laissant ainsi mon esprit tournoyer vaguement suite à ce geste précipité et le peu de force que j'avais en moi. Ma tête tournait très légèrement, je me contentais de rester stable durant un court laps de temps afin de reprendre mes esprits avant que je ne puisse sauter hors de cette unique marche afin de rejoindre l'entrée, trouvant ainsi un coin afin de délaisser mes vêtements en surplus : bonnet, écharpe, manteau, puis mon sac. Celui-ci contenait d'ailleurs certaines de mes affaires les plus importants dont quelques vêtements tandis que le reste se trouvait dans un endroit où seule ma personne était au courant.
« Je te préviens, je déteste le bruit, qu'on me dérange et qu'on me réveille. J'te garde jusqu'à fin janvier, après il devrait faire moins froid tu pourras rester dehors. » ; je n'avais guère porté la moindre attention à ces propos jusqu'à mon voyage auprès de cette cuisine en communication avec le salon. J'avais tout bonnement assimilé le fait que de rester ici, m'obligeais à devoir faire la cuisine et le ménage. Enfin, ce n'est qu'au moment où je me permis d'assimiler tes propos que je compris que tu me laissais le choix de rester ici jusqu'à fin janvier. Sincèrement ? Ironiquement ? J'étais dubitative.

C'est alors que, tout en remontant mes manches, laissant ainsi mon corps meurtri se dévoiler davantage dans cette pénombre que je glissais mes propres mains sous un jet d'eau glacé.
« Je, hm, je ferai attention, c'est promis. » ; annonçais-je avant de poursuivre : « Tu m'excuseras auprès de ta fiancée imaginaire, hein. »
Après tout, tu t'amusait bien à me taquiner, pourquoi ne pourrais-je pas en faire de même ? Je laissais un léger sourire se glisser contre mes lippes tout en me permettant de fouiller à travers les divers placards de rangement et ton réfrigérateur afin de trouver de quoi t'offrir afin de contenter ta faim à cette heure-ci.
Bon. Des légumes, du riz, je me contenterais de t'offrir un plat coréen que j'avais appris durant ces quelques mois passés ici : Buchimgae. C'était tout aussi simple que rapide. Parfait dans la situation actuelle. Cela devait bien faire longtemps que je n'avais pas cuisiné de la sorte, et encore plus pour quelqu'un, ou tout simplement : ta personne.
Je me contentais d'éviter ton regard qui allait très certainement se poser sur ma personne tandis que je m'activais dans la cuisine. Je n'osais guère relever mon attention vers ta personne de peu de te voir apparaître tout juste face à moi sans que je n'aie pu t'attendre venir ou quoi que ce soit de similaire. En voyant toutes ces acquisitions, tu t'en sortais plutôt bien. Je ne pouvais en aucun négliger le fait que tu t'en sois mieux sorti que moi. Ajoutant en plus de cela la célébrité. Bon sang. Je déglutissais difficilement tout en épluchant ces quelques légumes après avoir mis une légère portion de riz à cuire. Je doute d'avoir déjà cuisiné pour toi auparavant, pourtant, il fallait bien en première à tout même si je n'étais pas au top de mes compétences, je me contentais de souffrir en douleur, je suppose que c'était le mieux à faire.
« Je ferai attention, je ne me ferai pas repérer en sortant d'ici, je, hm, j'aimerais éviter de t'attirer des ennuis, ou m'attirer les foudres de ces filles qui doivent très certainement être folles de toi, comme avec toutes ces idoles. »

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ dix heures du soir | Tenue.

Je la suivais du regard. La laisser faire comme elle voulait chez moi, je ne savais pas vraiment si c'était une bonne idée mais je voulais bien m'y risquer. Après tout nous avions habité tous les deux et notre cocon était toujours propre, que ce soit elle ou moi, ça n'avais jamais dérangé aucun de nous de s'occuper des corvées ménagères. Elle venait de déposer son manteau, son bonnet et son écharpe sur la patère derrière la porte d'entrée. elle était encore plus frêle sans ses habits chauds. Combien de kilos avait-elle pu perdre ? « Je, hm, je ferai attention, c'est promis. » quelle promesse ? Je ne voulais plus en entendre. Encore moins venant de sa bouche car je savais très bien qu'elle était incapable de les tenir. Je regardais toujours ses faits et gestes alors qu'elle &tait à présent dans ma cuisine. Elle avait remonté ses manches et j'avais pu constater des blessures sur ses avants bras. Elle était vraiment en piteux état. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire d'elle ? Je ne voulais pas me soucier d'elle et pourtant, tout jouait en sa faveur sur mon caractère. Elle m'inquiétait. « Tu m'excuseras auprès de ta fiancée imaginaire, hein. » je lui lançai un regard noir et m'approchai du bar qui séparait ma cuisine du salon. Je prenais place sur un des tabourets et posais mes deux coudes sur le plan de travail. « T'es pas dans la position de plaisanter, ici. » avais-je simplement dit tout en la regardant faire.

Des légumes du riz, un couteau et de l'eau. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle allait me faire et je m'en contre-fichais, je voulais juste quelque chose à manger car mon estomac n'avait pas été rassasié par les kimbaps. Je ne pouvais pas dire que j'avais une impression de déjà vu car c'était moi qui cuisinait chez nous. Elle n'étais jamais là et il fallait bien que quelqu'un la nourrisse lorsqu'elle rentrait du travail à pas d'heure. J'étais donc un bon cuisinier et je voulais voir ce qu'elle valait. Si elle ne savait pas bien cuisiner je ne voyais aucun intérêt à la garder ici avec moi. J'étais une personne qui vivait solo à présent, après tout... « Je ferai attention, je ne me ferai pas repérer en sortant d'ici, je, hm, j'aimerais éviter de t'attirer des ennuis, ou m'attirer les foudres de ces filles qui doivent très certainement être folles de toi, comme avec toutes ces idoles. » J'y comptais bien, quelle ne m'entraîne pas dans ses emmerdes. Je soupirais longuement et laissais tomber ma tête sur le plan de travail. J'étais crevé de ma journée et elle avait débarqué, pour m'user encore plus.

« J'y compte bien. si j'ai la moindre emmerde à cause de toi c'est dehors direct. Si ma compagnie apprends que tu es ici c'est la fin pour moi, alors tu la fermes auprès de tes amis, que tu colloque avec Wang Tai Yang, ok ? » ; je reprenais du poil de la bête, il ne fallait pas que je me laisse amadouer par ses petits airs qu'elle prenait. Mêmes airs qu'elle avait pris la première fois que je l'avais vue quand mon cousin l'avait emmenée à ma fête d'anniversaire. Et a la deuxième fête aussi. C'était ça qui m'avait fait craquer. Résister à Hana était difficile à cette époque, alors je doutais bien que mon corps sache y résister aujourd'hui encore. J'étais sûr que physiquement et psychologiquement, un jour, je serais capable de craquer à nouveau pour elle. Parce que qu'elle était mon premier amour. Mais les conditions étaient autres que celles de l'époque. J'avais changé, en bien, en mal, personne ne le savait vraiment. Une chose était sûre, j'étais devenue une personne arrogante, solitaire et vulgaire.

« Je veux que tu me racontes tout ce qui s'est passé. Pourquoi tu te retrouves dans une merde pareille, et en Corée, qui plus est. » je n'allais pas la laisser ici sans savoir ce qui s'était passé, je détestais ignorer les choses. Nous allions cohabiter, alors je devais savoir certaines choses sur son passé dans lequel je n'étais plus personne. Peut-être même qu'en sachant ça, je pourrais l'aider sans trop m'impliquer et la faire dégager plus vite de chez moi. La loger dans un petit taudis dans un coin de rue Séoulite et ne plus entendre parler d'elle. Cette solution me paraissait bien sympa, en fin de compte.

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs onze heures du soir | Tenue.

Je fus automatiquement prise d'un sursaut lorsque je sentis ta voix bien plus proche de ma personne suite à ta réflexion sur le fait que je n'avais pas le droit de plaisanter ici-même ; je déglutissais difficilement tout en laissant un léger soupir traverser mes lippes suite à ces propos tout exaspérants que les précédents. J'osais malgré tout porter mon regard vers ta personne afin de réellement voir où tu te trouvais : le bar. Appuyé ainsi. Si j'oubliais les quelques airs froids et hautains qui accompagnaient tes paroles, j'aurais pu me renvoyer dans le passé, même si nos rôles étaient, la plupart du temps échangés. Tu cuisinais, j'observai tout en travaillant. Ah, les « joies » de ces années de mariage me hantaient toujours, et pourtant, je ne souhaitais en aucun cas retourner à cette époque. Ces années avaient été les meilleurs, comme les pires. C'est ainsi que je me permis de ne pas répliquer, préférant porter mon attention vers se met quelconque que je te préparais. Les légumes épluchés, découpés, finalement, je laissais une poêle chauffer très légèrement tout en prenant soin de préparer ce semblant de pâte afin de réaliser ces galettes de légumes coréennes. Je faisais tout de même attention de ne pas me couper ou de me brûler lors de chacune de ces étapes.
« J'y compte bien. Si j'ai la moindre emmerde à cause de toi, c'est dehors direct. Si ma compagnie apprend que tu es ici c'est la fin pour moi, alors tu la fermes auprès de tes amis, que tu colloc avec Wang Tai Yang, ok ? » ; des amis ? Je me contentais de laisser un léger rire tout de même discret traverse mes lippes suite à cette réflexion tout en gardant malgré tout le silence, je répondais tout juste par un simple et unique hochement de tête. Dans tous les cas, je ne me voyais en aucun cas déballer le fait que j'habitais avec ta personne. Wang Tai Yang, pour moi, n'était qu'un homme parmi tant d'autres à cet instant précis. Un homme tout bonnement prétentieux de sa notoriété naissante. Quel con, chapitre trois.
Ma Déesse intérieure abandonnait tout espoir à ce que la situation s'améliore à l'heure actuelle. Un nouveau soupir, bingo.

« Je veux que tu me racontes tout ce qui s'est passé. Pourquoi tu te retrouves dans une merde pareille, et en Corée, qui plus est. » ; la blague. Tu te souciais de moi à présent ? Je me contentais d'ignorer tes propos durant un court laps de temps afin de me permettre une certaine réflexion. Devais-je être sincère ? Après tout, il trouverait bien un moyen de me faire parler, hun.
« C'est compliqué, Tai Yang... » ; répliquais-je dans un premier temps tandis que le riz était finalement prêt, ajoutant à cela une première galette.
Je disposais le tout dans une assiette tout en me déplaçant jusqu'à ta personne, de là, l'assiette se retrouvait face à toi. « Le reste arrivera, petit à petit. » ; soufflais-je avant que je ne puisse reprendre tout en trouvant refuge au sein de la cuisine.

« Je suis en Corée parce que j'avais l'intention de fuir, fuir mes responsabilités, ma famille.. Ou toi. Malheureusement, je doute que ce soit actuellement possible. Hm, ensuite... » ; je pris une nouvelle inspiration tout en continuant de préparer ces quelconques galettes de légumes. « Ensuite, pour ma situation, j'ai tout perdue en franchissant ce pays. Je me contente de gagner de l'argent comme je le peux, dont le fait de m'embarquer dans des situations similaires à celle d'aujourd'hui... Je, enfin, je me contente de vendre des quelconques produits illicites sous les ordres d'un groupe particulier. » ; terminais-je sous une voix légèrement honteuse et moins haute.

Allez savoir pourquoi, mais divulguer ceci à ta personne me laissait ce sentiment de peur accompagné à la honte. Face à n'importe quelle personne, je n'aurais aucunement réagi, mais ton avis était différent. Tu m'avais connu sous tous les angles inimaginables, mais pourtant, pas ainsi.

Ce n'est qu'après un silence pesant que j'apportais le peu de galettes préparé par mes soins, tout était terminé. Les affaires de cuisine se trouvaient au sein de l'évier et ce n'est qu'avec une légère brûlure contre la paume de ma main que je terminais cet instant cuisine.

L'assiette pleine se trouvait finalement à côté de celle que j'avais auparavant apportée, fini.
« Bon appétit. »

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ onze heures du soir | Tenue.

Je la surveillais. Je savais, par expérience passée qu'elle était maladroite, un couteau pouvait très vite dériver et une poëlle pouvait très vite brûler. tout était dangereux autour d'elle, même une simple paire de baguettes pour manger. Je redressais ma tête alors qu'elle avait enfin daigné me parler. Depuis tout à l'heure elle était restée silencieuse alors que je déblatérais des propos. Elle s'était juste contentée d'hocher la tête à mes propos. « C'est compliqué, Tai Yang... ». Tourner autour du pot pour ne jamais dire la vérité. Sa spécialité. Qu'est-ce que ça avait le don de m'agacer. Je la regardais alors dans les yeux et me permettais ces quelques mots : « J'en ai rien à foutre, parle, c'est tout ce que je te demande. » elle venait ensuite de poser une assiette en face de moi. Me disant simplement que la suite arriverait après. J'avais trop faim pour attendre la suite, j'empoignais alors mes baguettes et commençai à savourer, tout en attendant une réponse à ma question de tout à l'heure.

Elle avait enfin décidé de parler. Et là, je savais qu'elle n'allait pas me dire que deux phrases, son histoire n'était pas aussi courte que celle d'une jeune fille qui aurait divorcé et qui aurait changé de pays pour oublier le passé. Je savais très bien que le début commençait pareil mais que la suite était bien moins rose. « Je suis en Corée parce que j'avais l'intention de fuir, fuir mes responsabilités, ma famille.. Ou toi. Malheureusement, je doute que ce soit actuellement possible. Hm, ensuite... Ensuite, pour ma situation, j'ai tout perdu en franchissant ce pays. Je me contente de gagner de l'argent comme je le peux, dont le fait de m'embarquer dans des situations similaires à celle d'aujourd'hui... Je, enfin, je me contente de vendre des quelconques produits illicites sous les ordres d'un groupe particulier. ». Je restais stupéfait. Malgré le fric qu'elle avait pu amasser là bas, celui qu'elle arrivait à mettre à gauche avant que je ne le descende, elle s'était fait plumer ici. C'était pas comme si ja vie était chère à Séoul. Comparé aux States et à la chine, c'était le paradis ici, les petits prix en magasins pour s'alimenter ou même se loger tout était vachement abordable. De plus elle avait sûrement dû récupérer les sous de l'appartement que nous avions... J'étais troublé. S'était-elle fait pirater ses comptes ou quelque chose comme ça ? Je ne comprenais pas vraiment sinon...

La seconde assiette n'avait pas tardé à rejoindre la première que j'avais déjà liquidée. Je prenais une nouvelle bouchée de riz avec une galette de légumes et posais enfin mon regard sur elle. « J'comprend pas vraiment, m'enfin bon, tout ce que je peux voir c'est que tu retrouves dans la merde jusqu'au cou. Au point de demander à ton ex l'asile. » Je n'étais pas si méchant que ça après tout. Juste agacé très facilement par les choses qui m'entouraient. Je mangeai à présent en silence alors qu'elle avait entrepris de faire la vaisselle. Bruyante... Je serrais les dents, me disant que pour cette fois je ne dirais rien, mais qu'il allait falloir qu'elle apprenne à faire les choses comme si j'étais un bébé qui dormait et qu'il ne fallait pas le réveiller. Je finissais ma dernière bouchée et repoussais l'assiette après avoir posé mes baguettes à l'intérieur.

« Si t'as besoin d'argent pour te sortir de ta merde demande moi, je dis pas ça pour me la péter. Te savoir a la rue doit pas enchanter tes parents non plus. » Je soufflai quelques secondes avant de repenser à son passé. Il était vrai qu'elle avait quitté la maison familiale assez tôt et qu'on était ensuite partis. Je la regardais à nouveau, sentant bien que j'avais touché un point sensible « Oublie ça. Mais voilà, tu peux pas rester dans cette situation. » et plus vite sa situation serait rétablie, plus vite je retrouverais mon calme habituel et mes 200 mètres carrés pour moi seul.

crackle bones

Welcome to my playtime

I can't hide from you.

Environs onze heures du soir | Tenue.

Je le concevais, ma situation était semblable à celle d'un de ces gamines enrôlées à travers ces histoires des groupes dirigeant la ville de Séoul, de nuit. Telle une pute camée, mes affaires personnelles étaient entre leurs mains, je n'avais pas d'autre choix que d'obéir aux moindres faits, gestes et propos de ces hommes que je craignais. Je n'étais qu'une personne faisait partie de ce sexe qu'ils trouvaient inférieur, et pourtant, ils avaient besoin de moi. D'après eux, j'avais cette image naïve et nette qu'ils ne pouvaient en aucun cas démontrer, c'est bien pour cela que mon rôle était celui de vendre ces produites illicites, ils avaient pris soin d'étudier ma personne dans les moindres détails et ne se gêneraient pas de m'écraser d'avantage si je ne respectais pas mes engagements. Simplement, je ne pouvais en aucun cas en parler, ni même dénoncer ces hommes, je n'avais jamais réellement vu l'auteur de ce groupe qui était derrière toute cette direction, il se cachait, restait dans l'ombre afin d'évincer les moindres problèmes sans se soucier de quoi que ce soit. Cet homme menait la belle vie, je suppose. Je me contentais ainsi d'évincer ces idées noires de mon esprit sous cette eau déferlante et gelée qui me glaçait les phalanges tandis que je me permettais de nettoyer ce remue-ménage que j'avais créé au sein de ta cuisine et savais bel et bien que tu n'en sois guère pour. Je venais de laisser aux oubliettes ce fameux silence que tu affectionnais tant. Et pourtant, ce n'avait guère l'air de te déranger pour enfoncer le couteau dans la plaie : « Si t'as besoin d'argent pour te sortir de ta merde demande moi, je ne dis pas ça pour me la péter. Te savoir à la rue ne doit pas enchanter tes parents non plus. » ; mes parents. Ah, quelle joie. Je soupirais de nouveau tout en serrant très légèrement ces quelconques couverts que je tenais aux creux de mes mains, tête baissée, je laissais mon esprit de nouveau divaguer. Cela devait bien faire plusieurs mois que je n'avais guère obtenu des nouvelles de ces personnes, que ce soit, mon géniteur qui était porté disparu, cet aîné qui avait obtenu avec grâce cette vie idyllique, ou bien, ma génitrice qui ne portait guère un amour imposant envers ma personne.
Ma lèvre inférieure se retrouvait pincée entre mes doigts tandis que ma tache se terminait. Sans encombre, j'avais seulement obtenu une légère coupure suite à ce geste que j'avais offert à ces couverts innocents. Un léger picotement y était, mais ce n'était, en aucun cas, comparable à ce dont j'avais pu traverser jusqu'à maintenant.
C'est donc, silencieusement, que je me permis de me glisser tout juste face à toi, te regarder de nouveau serait bien trop dur à l'heure actuelle, tu avais eu le don d'annoncer chaque fait que je ne pouvais guère supporter durant cette simple heure que nous venions de passer et c'était plutôt lourd à supporter.

« T'es vraiment, mais alors, vraiment idiot quand tu t'y mets... Si je souhaitais m'en sortir, je l'aurais fait depuis longtemps, malheureusement pour moi. C'est impossible. Tu as bien vu ces hommes, ce n'est qu'un petit aperçus de ce qu'il pourrait se passer si j'osais agir. » ; répliquais-je d'une manière calme et posée. « Ils m'ont déjà fait comprendre que si j'essayais de récupérer, sans leur accord, mes effets personnels, je doute de pouvoir en sortir indemne, ou tout bonnement vivante. » ; ajoutais-je avant que je ne puisse délaisser ta personne face à ces propos. Après tout, tu étais sur ton petit nuage, rêvant de gloire, de célébrité, sans réellement penser à ce qu'il se trimait en profondeur au sein de ce pays, ou tout bonnement de ces rues, ou ruelles qui jonchaient cet immeuble dans lequel tu habitais à présent.
Je laissais finalement mes manches retombées jusqu'à recouvrir ces bras dénudés jusqu'aux poignets tout en me permettant de laisser mon être divaguer au sein de chacune des pièces qui constituaient ton appartement, je le concevais, j'allais très certainement me faire réprimander, mais peut importe. J'allais finir par y être habituée à force.
C'est donc, au sein de ton antre personnel que mon chemin se terminait.
Digne de ces rêves et désirs dont tu m'avais auparavant fait part, tout en y ajoutant ce dressing plutôt imposant. Il y avait toujours certains de ces vêtements que tu avais pris soin de payer grâce à mon salaire. Je n'étais guère du genre à souhaiter me remémorer ces faits du passé, mais au fond, oublier le présent n'était pas si mauvais. Mes mains parsemaient alors chacune de tes vêtements à l'aide du bout de mes doigts jusqu'à ce que je puisse être de nouveau surprise par cette voix grave, forte et hautaine que tu aimais tant accentuer durant cette soirée que nous partagions actuellement.

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ onze heures du soir | Tenue.

Bizarrement je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder. De la détailler. Elle n'avait pas vraiment changé, mis à part les quelques kilos en moins. Ses cheveux auraient un peu poussé, mais rien de trop et sa bouille était fidèle à celle de la jeune fille que j'avais pu rencontrer il y a quelques années. Celle qui était devenue ma meilleure-amie, puis mon meilleur amour jusqu’à finir dans mes pires souvenirs. On s'était vraiment gâché les année de notre vie qu'on appelle « Plus belles ». Sur la fin nous nous étions vraiment pourris la vie. On ne pouvait même plus se voir et le eu que nous étions en même temps dans l'appartement, elle était dans la chambre et moi dans le salon. On dit que les couples qui se déchirent se détestent et c'est bien vrai. Même entendre son prénom m'hérissait le poil, et pourtant je l'aimais éperdument. « T'es vraiment, mais alors, vraiment idiot quand tu t'y mets... Si je souhaitais m'en sortir, je l'aurais fait depuis longtemps, malheureusement pour moi. C'est impossible. Tu as bien vu ces hommes, ce n'est qu'un petit aperçus de ce qu'il pourrait se passer si j'osais agir. » je la regardais marcher doucement dans l'appartement. Regarder partout autour d'elle. Poser ses doigts fripés par 'eau de la vaisselle sur tout ce qu'elle pouvait toucher. Ces mec la tueraient si jamais elle essayait de s'échapper, alors ? Je ne pensais vraiment pas que des clans de la sorte pouvaient exister à Séoul, et encore moins entraîner une jeune femme aussi innocente qu'Hana.

« Ils m'ont déjà fait comprendre que si j'essayais de récupérer, sans leur accord, mes effets personnels, je doute de pouvoir en sortir indemne, ou tout bonnement vivante. » je serrais les dents et les poings alors qu'elle était à présent face à la porte de ma chambre. La connaissant elle n'allait pas se gêner pour y entrer, y faire quoi ? Ça je n'en savais rien, mais dans tous les cas sa nature curieuse avait toujours pris le dessus sur tout ce qu'elle faisait, la laissant fouiner très souvent dans tout et rien. Je descendais alors de mon tabouret de bar et m'approchai doucement d'elle pour observer ses faits et gestes. Elle avait fait le tour du lit, puis regardé quelques secondes par la fenêtre pour finir par aller dans mon dressing. Mon antre était découverte alors qu'aucune femme avait pu mettre ses pieds ici depuis que j'y habitais. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien penser en ce moment même ? Je laissais mon corps contre le cadran de la porte et croisais mes bras sur mon torse, toujours en l'épiant.

« Je suppose que tu n'a pas de quoi t'habiller à part ça ? » je désignais d'un coup de menton son manteau pendu dans l'entrée ainsi que les fringues en piteux état qu'elle avait sur elle. « J'te ramènerais des habits alors. Pour leur montrer que tu veux t'en sortir faut déjà faire un effort sur toi. T'iras chez le coiffeur aussi, c'est pas possible les cheveux en bataille comme ça. » j'avançai dans ma propre chambre et m'asseyais sur mon lit. Je croisais légèrement les jambes et l'incitait à venir vers moi. « Faut que tu te sortes de cette merde Hana. C'est pas une vie, et encore moins celle que tu t'étais choisie. »

Bon, je ne comprenais pas vraiment ce qui venait de me prendre. Puis après réflexion je réalisais que ce n'était que de la pitié, je voulais qu'elle soit bien pour ne pas avoir pitié d'elle, et ce n'est que dans de belles fringues propres, une jolie coupe de cheveux que cette pitié pourrais s'amoindrir, mais rien de plus. Il fallait tout de même que j'éclaircisse ce point avec elle, je tournais donc les yeux vers elle en souriant légèrement : « Je fais tout ça parce que je veux pas avoir pitié de toi, hein... » ; Je décidais finalement de me relever et de retourner m'affaler dans le canapé de mon salon. Je baissais le son de la télé qui gueulait depuis tout à k'heur et ouvrait une nouvelle fois ma bouche : « Profite de cette chambre, c'est la seul foi où tu y mettras les pieds ! »

crackle bones

Jiang Hana a écrit:: Welcome to my playtime
I can't hide from you.

Environs onze heures du soir | Tenue.

Ben voyons. Ma situation était similaire à celle d'un remake de l'émission plutôt connue, surnommée « Nouveau look, pour une nouvelle vie. » , délaissant ainsi Christina Cordula, par le simple et unique Wang Tai Yang. Un léger rire traversait ainsi la barrière de mes lippes suite à cette réflexion tout en portant mon regard face au miroir qui plombait ce dressing que tu avais préalablement installé afin de mettre ta propre personne en valeur à chaque coup d'œil. Mon regard divaguait sur ma personne, il est vrai que je n'étais guère présentable : cheveux en bataille, visage fatigué, cernes, vêtements sans réelle qualité, je laissais très certainement à désirer en me présentant ainsi à tes côtés. Je ne relevais donc pas tes propos, préférant ainsi passer à travers cela. Je ne savais en aucun cas si cette idée était réellement une « bonne » idée. Apparaître fière, propre, paré, coiffé, maquillé et avancé face à ces hommes ainsi serait très certainement... Compliqué. Ils n'auraient guère réagi de la même façon que toi en voyant un tel changement.
Ainsi, un léger soupir traversait mes lippes avant que je ne puisse délaisser la pièce dans laquelle je me trouvais afin de te rejoindre. Tiens donc, ce tableau que tu m'offrais était similaire à celui que tu m'avais si bien montré, et ce, pratiquement chaque soirs lorsque nous étions ensemble. Affalé sur le canapé, face à cet écran plat plutôt imposant. De ce point de vu là, c'était plutôt amusant et tout aussi déstabilisant. Les souvenirs faisaient de nouveau surface, et pourtant, je ne pouvais en aucun cas les ignorer. « Je fais tout ça parce que je ne veux pas avoir pitié de toi, hein... Profite de cette chambre, c'est la seule foi où tu y mettras les pieds ! » ; je me contentais de simplement extirper ma propre langue de ma bouche afin de te présenter celle-ci en guise de taquinerie suite à tes propos, mais aussi afin de montrer mon mécontentement. J'avais parfaitement compris que j'incitais les personnes qui m'entouraient ou croisaient à avoir pitié de ma personne. Et pourtant, je n'avais plus honte. Je n'avais pratiquement plus honte de rien à présent après toutes les choses que j'avais pu voir, du faire, ou tout bonnement endurer.
Les yeux clos durant un court laps de temps, je me permettais un égarement psychique afin d'évincer ces idées noires qui viendraient briser d'avantage mon humeur, mais aussi mon moral.
Je réfléchissais aux éventualités que ma situation avait créées : celle-ci m'avait permis de rencontrer, en dehors de cela, des personnes que je ne pouvais en aucun cas négliger, que ce soit dans la simple entraide, mais aussi une amitié unique. J'avais obtenu du malheur comme un certain bonheur qui n'était guère comparable au bonheur que je me laissais imaginer il y a de ça quelques années auparavant, et pourtant, nous étions là. En y réfléchissant bien, ce tableau pouvait tout aussi bien être considéré comme quelque chose de comique : l'ex-femme qui a brisé le moindre semblant d'harmonie au sein du couple venait trouver refuge au sein de l'antre de cet homme qu'elle avait brisé de ses propres mains. Il est vrai que je me sentais coupable. Ô grand Dieu, j'aurais souhaité m'excuser un bon nombre de fois, mais je n'arrivais, jamais, ou pratiquement jamais à agir comme je le souhaitais. Lettres, téléphone, ô, j'aurais bel et bien espérée y arriver. Mais, impossible. Je comprends d'avantage pourquoi notre situation était semblable à celle d'aujourd'hui. Malgré tout, tes propos semblaient moins abrupts et froids qu'auparavant. Voilà un point que je ne pouvais en aucun cas négliger.
C'est bien pour cela que je me permis de venir nicher mon corps sur ce canapé dans lequel tu te trouvait à présent. Le programme actuel ne m'intéressait guère, je souhaitais plutôt « discuter ».

« Tai Yang, malgré le fait que tes idées soient plutôt intéressantes, voir, judicieusement réfléchies, je dois bien t'avouer que... Si jamais j'arrive à me pavaner ainsi, face à eux, ce n'est guère ces produites illicites qui se retrouveront entre mes mains, mais bien pires. J'aimerais, sincèrement, éviter de devenir l'une de ses femmes qui vendent leur corps afin d'obtenir les grâces de certains hommes. Sincèrement. » ; je déglutissais difficilement. Je devais être sincère, je crois bien que tu étais bel et bien trop haut dans cette ville comparée à ma personne. Tu ne connaissait, très certainement, rien de ce qu'il se trimait ici même. Au sein même de chaque ville arrivaient des choses similaires, en Chine, similaire. Et pourtant, je n'y portais aucune attention avant même que je n'y sois personnellement confrontée.

« Ah, au fait. J'espère au moins que tu ne ramènes pas des femmes inconnues chaque soir au sein de cet appartement, j'aimerais éviter cela. Dans tous les cas, préviens-moi, j'irais voir un ami. J'irais d'ailleurs récupérer mes quelques affaires chez lui, je ne veux en aucun déranger ton train de vie ou simplement déranger ta personne, hein. »
En y réfléchissant, si tu étais aussi connu que tu m'incitais à croire, je doute qu'une femme puisse rester indifférente à cela. Tu avais toujours été fier de plaire aux femmes, après tout, cela flatte grandement ton propre ego. Quel idiot faisais-tu là.
Je laissais ainsi ma tête retomber contre le dossier du canapé tout en laissant mes jambes se replier contre mon propre corps afin de laisser mon menton prendre un léger appui contre mes genoux.
« Dis-moi. Pourquoi es-tu venu ici, toi ? »

crackle bones

Let's just call it fate

Worst memory

Environ onze heures du soir | Tenue.

Cette façon qu'elle avait de m'adoucir me rendait presque fou. Il y a de ça une heure je n'étais pas du tout comme ça. Elle avait toujours une emprise sur ma façon de me comporter et ça me rendait complètement fou. Tout ce temps c'est déjà ce qu'elle avait fait, et la voilà de retour et a recommencer sa façon d'agir d'il y a quelques années. Elle m'avait détruit de ses deux mains frêles, et voilà qu'à présent je me sentais incapable de lui faire payer quoique ce soit. Parce qu'au plus profond de moi, tout le monde le sait, je suis toujours le même. Celui qui avait eu cet énorme coup de cœur pour Hana, et qui se voyait vieillir à ses côtés. Je laissais un léger soupir passer mes lèvres alors qu'elle était enfin sortie de ma chambre. J'essayais de ne pas la regarder. Poser mes yeux sur elle me ramenait carrément au passé, me faisait me sentir tout drôle à revivre nos situations d'avant. Elle était venue poser ses fesses à côté de moi sur le canapé, préférant contempler mon parfait profil que la télé. Hana arrête ça de suite...

« Tai Yang, malgré le fait que tes idées soient plutôt intéressantes, voir, judicieusement réfléchies, je dois bien t'avouer que... Si jamais j'arrive à me pavaner ainsi, face à eux, ce n'est guère ces produites illicites qui se retrouveront entre mes mains, mais bien pires. J'aimerais, sincèrement, éviter de devenir l'une de ses femmes qui vendent leur corps afin d'obtenir les grâces de certains hommes. Sincèrement. » ; mon prénom passé entre ses lèvres sonnait exactement comme autre fois. Sauf que ses paroles suivantes me glaçaient presque le sang. Comment elle avait fait pour se retrouver dans une merde pareille, sérieusement ? J'avais beau retourner le scénario dans tous les sens, je n'arrivais pas à comprendre. Elle la presque femme d'affaires, studieuse comme pas deux, obéissante et réglo était maintenant vendeuse de drogue. Difficile à croire hein ? Pourtant c'était bel et bien le cas, j'avais le tableau sous les yeux. Je savais que la drogue traînait à Séoul, mais pas dans ce beau quartier qui est le mien, et pourtant c'est bien ici qu'ils lui courraient après... Je laissais une main déposer la télécommande sur la table du salon et posais mes deux coudes sur mes genoux, me prenant la tête entre les mains.

Son histoire me filait la migraine.

« Ah, au fait. J'espère au moins que tu ne ramènes pas des femmes inconnues chaque soir au sein de cet appartement, j'aimerais éviter cela. Dans tous les cas, préviens-moi, j'irais voir un ami. J'irais d'ailleurs récupérer mes quelques affaires chez lui, je ne veux en aucun déranger ton train de vie ou simplement déranger ta personne, hein. » ; je tournais finalement les yeux vers elle, les levant au ciel comme je savais si bien le faire. Une fille tous les soirs hein ? Comme si j'avais le temps, et si seulement j'en avais l'envie, aussi... Je laissais un léger sourire en coin se peindre sur mes lèvres alors qu'elle laissais sa tête tomber complètement à la renverse sur le dossier du canapé. Je n'avais pas eu le temps de répondre à sa phrase précédente qu'elle enchaînait déjà : quelle pipelette. « Dis-moi. Pourquoi es-tu venu ici, toi ? » ; voilà qu'elle était à son tour curieuse... A quoi bon vouloir savoir mon parcours depuis notre divorce ? C'est pas comme si nous allions devenir amis après tout ce que nous avions pu traverser. Je décidais de lâcher ma tête et de m'adosser à nouveau au canapé, sans pour autant poser mes yeux sur elle.

« Tout d'abord : non, je ne ramène personne ici. Si je couche, c'est à l'hôtel. » Première interrogation cachée de sa part répondue. Je me demandais soudainement si elle m'avait posé cette question pour savoir si j'étais vraiment passé à autre chose et prenait du plaisir avec des femmes. Ma réponse allait forcément satisfaire sa curiosité, et lui confirmer que j'étais passé à autre chose sans pour autant profiter des femmes. « J'ai été casté dans la rue à Beijing, j'étais avec mon cousin. » je croisais à nouveau les jambes tout en laissant mon regard fixé sur la télé. La regarder me faisait avoir pitié d'elle, alors très peu pour moi. « Ma compagnie est chinoise à la base, ils cherchaient une égérie pour la branche de la Corée. Alors me voilà. » je soupirais doucement avant de me relever pour aller me servir un verre d'eau à la cuisine. Je lui en servais un aussi et apportait le tout sur la table du salon. « Donc je suis ici pour le boulot, puisque j'ai jamais rien trouvé où on était. Et je fais ce que j'aime, donc c'est tout bénef. On m’idolâtre, on m'aime, on m'offre tout et rien, c'est exactement la vie que je recherchait. »

Je buvais finalement un coup et reposais doucement le verre, le bruit n'étant pas mon ami, et posais cette fois mes yeux rapidement sur elle. Toujours aussi belle. « Contrairement à toi je suis venu ici pour me sortir du trou dans lequel on s'est foutu tous les deux. Toi t'as creusé encore plus profond, alors que moi j'ai pensé à prendre une échelle pour pas croupir dans la merde. » mes paroles étaient crues, j'en avais conscience, mais je savais que seule la sincérité pouvait être employée avec elle. La preuve tout à l'heure, elle avait cramé direct que je mentais.

crackle bones

» Wang Tai Yang - I, that came from the galaxy.
» Wang Tai Yang - I, that came from the galaxy.

I need help. ❀ Ft. Tai Yang.

I need help. ❀ Ft. Tai Yang.

Sujets similaires

Sujets similaires