L'histoire de la demoiselle est plutôt banale, ennuyante même. Elle n'a pas de maladie grave, elle n'est pas surdouée, elle n'a pas une méchante belle-mère ou bien des cheveux aux pouvoirs extraordinaires. Non, Mee. Na est simplement cette fille qui tente bien que mal de vivre sa vie du mieux possible en prenant exemple sur des dramas, lourde erreur de sa part au passage. Mee Na a eu quelques événements marquants au long de sa courte existence, mais pas assez pour écrire une biographie, ni assez pour les relater dans un film. Alors, je vais simplement me contentais de vous faire découvrir les quelques moments clefs de sa vie, en dehors de sa naissance. Installez-vous, confortablement, prenez une boisson et laissez-vous bercer par ses quelques scènes.
Pastels à la main, une petite fille examinait sa feuille blanche par terre. Celle-ci était presque aussi grande que l'enfant âgé de quatre ans. Elle était prête à en découdre pendant de longues minutes avec sa feuille, à la gribouillait de toutes les couleurs qui lui passeraient sous la main. À rendre cette feuille inanimée, un dessin rempli de joie et de bonheur. Cependant, un problème subsistait, qu'allait-elle dessiner dessus ? Une maison ? Non, trop facile pensa-t-elle. Sa famille ? Non, elle l'a fait la dernière fois. Elle énumérait des idées, mais rien ne lui plaisait. Au bout de courtes minutes, elle se mit à tapé du pied avant de se laisser s'écrouler sur son sol de moquette violette. Elle soupira lourdement en regardant son plafond décoré d'étoile qui s'illumine la nuit. «
Ahhhh, j'sais pas, quoi faire ! Aish... » Ce tic verbal, elle l'avait pris de son père lorsqu'il lisait le journal, elle ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dire, mais elle l'utilisait très bien étonnamment. Puis une illumination arriva, comme-ci cela était une évidence, elle tapa dans ses mains avant d'attraper une craie bleu foncé. Elle colorie soigneusement la feuille entière de cette sombre couleur, pour ensuite entreprendre de recréer le ciel étoilé à travers les yeux d'un enfant. Les étoiles étaient dotées de sourire, la nuit de bras, puis pour que cela semble moins vide, elle avait dessiné des vaisseaux spatiaux comme dans Stars Wars, les films que regardait son grand frère, Min. Ho. Rapidement, elle décida qu'on ne verrait aucun extraterrestre sur son dessin, car c'est la nuit, donc, ils dorment. Cela était logique non ?
Alors qu'une petite heure était passée, le dessin était fini. Ce n'était pas un chef d’œuvre loin de là, mais, Mee Na était très fière d'elle. Elle s'empressa se descendre l'escalier, de courir dans la cuisine en hurlant «
Omma, Omma ! » Une fois dans la pièce, elle reprit son souffle de façon plutôt exagéré puis brandit, son dessin à sa maman en lui criant presque de sa voix aiguë remplie de joie «
Regarde mon nouveau dessin ! Regarde ! Hein, c'est beau ? Il est beau mon dessin non ? Heinn omma ! » Elle n'arrêta pas de parler alors que sa mère observa son dessin d'un oeil très maternel. Elle avait un léger sourire aux lèvres, échappa un petit bruit voyant les quelques traces de doigts de sa fille avant de lui ébouriffa, les cheveux «
Tu veux qu'on le mette sur le frigo ma chérie ? » Sans attendre, Mee Na esquissa de la tête en sautant de joie.
Un regard tourné vers la fenêtre, la nuit était déjà tombée depuis de nombreuses heures, doucement les étoiles prenaient place une à une dans le ciel. Mee Na, alors âgée de quinze ans, s'imaginait avoir une place entre elles. Maintenant, elle savait que les étoiles n'avaient pas de sourire et que la lune n'avait pas de bras, mais elle s'en fichait, cela restait beau. À son avis, les étoiles représentaient une personne qui avait quitté ce monde, une personne qui veillait sur ses proches. À cette pensée Mee Na eut un léger sourire, le coude sur la table, sa tête s'appuyait dans le creux de sa paume tandis que de sa seconde main, elle tenait une cuillère remplie de riz qui restait en suspens. Un bruit sourd la ramena à la réalité suivi de son père qui osait la voix contre elle «
Mee Na, combien de fois faudra-t-il te dire de manger convenablement ? Combien de fois devrais-je te répéter qu'à table, tu dois manger et non rêvasser comme tu le fais ! Tu es une honte pour cette famille. » Mee. Na soupira discrètement, elle se contente d'un pauvre sourire envers son père, regardant sa mère et ses frères et sœurs ne rien dire. Elle enfourna, sa cuillère dans sa bouche sans demandait son reste. Ce genre de réflexion était presque une tradition dans la famille. Chae, Mee Na, était un peu à part. Tandis que toute sa famille vouée un culte pour l'autorité, Mee Na en avait que faire, elle préféraient jouir de sa liberté que d'être une petite fille de bonne famille. Son père était un policier respecté dans son district, chez lui faire régner la loi dans la ville est une passion qui empiète sur sa vie de famille. Il mène celle-ci à la baguette, Mee Na compare souvent cela au service militaire. Alors que son frère entreprend de poursuivre des études pour devenir détective, sa grande sœur s'imagine déjà être profileuse, en soit voir les criminels derrière les barreaux motive toute la famille, ou presque.
Alors que le repas touchait à sa fin, le maître de maison aborda le sujet sensible «
Mee Na, ma fille, tu t'es décidé à devenir secrétaire après l'obtention de ton diplôme ? Car soyons franc, tu n'as pas les capacités à aller à l'université. » Touché. Mee Na n'est pas une première de la classe et cela ne l'intéresse pas non plus. Elle hocha doucement la tête, ce soir, elle n'avait pas envie de se disputer, pas encore. Elle était fatiguée de cette constante guerre froide avec son père «
Appa, je n'irais pas à l'université et je ne passerais pas le concours pour devenir secrétaire non plus. Je ne veux pas travailler dans la police, ni dans quoi que ce soit en rapport avec l'autorité. Moi, je veux dessiner tranquillement. Juste faire ma petite vie sans me prendre la tête» Elle haussa les épaules, elle ne savait pas exactement ce qu'elle voulait faire plus tard, mais le dessin était inclus dedans. Mais cette réponse sincère ne tarde pas à faire répondre son père qui semblait prêt à sortir de ses gonds «
Mee Na, comment oses-tu me dire que tu préfères barbouiller des feuilles au lieu d'avoir une vie stable et digne de ce nom ? Pourquoi ne te contentes-tu pas de suivre la voie de tes aînés ? Sinon contente-toi d'être jolie et marie toi avec un bon partie. Ne soit donc pas un fardeau pour cette famille. Laisse-moi une chance d'être fière de toi au moins. » Touché, une nouvelle fois. Mee Na ne supportait plus d'entendre depuis toujours qu'elle n'était qu'un fardeau pour sa famille, la tête baissée, elle retenue ses larmes tant bien que mal. Elle serra les poings jusqu'à que ses phalanges deviennent blanches puis répondit d'une voix tremblante «
Mais, c'est ce que je suis. Le dessin est-ce qui me définit Appa. Toi, tu as besoin de la justice, moi de mes fusains, mes gouaches, mes crayons de couleur… Je ne demande pas à ce que tu comprennes cela, juste que tu acceptes... » Une larme coula, puis une seconde. Cela était toujours dur à dire, à vouloir faire entendre à son père. D'un pas feutré, son frère et sa sœur quittèrent la pièce, préférant laissaient les deux concernés se disputer en toute intimité. Sa mère débarrassait la table dans le plus grand silence. Le père de la demoiselle se leva de table, donna un coup sur celle-ci excédé par la réponse de sa progéniture «
Tant que tu seras ma fille, je t'interdis de salir notre nom à cause de tes idées futiles et inutiles à la société. Tu dois te réveiller Mee Na, ouvrir les yeux sur le monde qui t'entoure. Arrêtez d'être une gamine pourrie gâtée. » Pour illustrer ses propos, il attrapa le dessin qu'avait fait sa fille alors qu'elle n'avait que quatre ans, celui qui représentait la nuit et le déchira en plusieurs morceaux. Mee Na hurla qu'il devait arrêter. Mais il n'en fit rien. Alors que les derniers bouts de papier tombèrent au sol, il sortit de la pièce laissant Mee Na courir récupérer les morceaux de son dessin. Rapidement, sa mère quitta la pièce à son tour, la laissant seule. Elle pleura de longues minutes sur carrelage de la cuisine puis rassembla les morceaux et monta dans sa chambre.
Yell, pour les intimes.
Vingt ans. L'âge d'or de la jeunesse il parait.
Hiver.
J'étais sur la première version, mais a cause de soucis d'ordinateur je suis partie. Donc me revoilà grâce à Asian Café.
Je trouve juste dommage que vous aillez garder les mêmes fiches de présentation etc... J'avais pensée que tout aurait été revue, mais ceci n'est qu'un détail o/
Yep ma p'tite dame.